L'idée à l'origine du jardin Hesper a germé il y a quelques années, alors que j'entamais mon cours de production horticole. Le projet Hesper est né d'une simple pensée : « mettre du poison sur notre propre nourriture n'est peut-être pas une si bonne idée. » C'est à cause de cette simple pensée que j'ai commencé à rechercher une alternative à la culture conventionnelle qui, contrairement à l'agricu...L'idée à l'origine du jardin Hesper a germé il y a quelques années, alors que j'entamais mon cours de production horticole. Le projet Hesper est né d'une simple pensée : « mettre du poison sur notre propre nourriture n'est peut-être pas une si bonne idée. » C'est à cause de cette simple pensée que j'ai commencé à rechercher une alternative à la culture conventionnelle qui, contrairement à l'agriculture biologique, ne consiste pas à simplement troquer les pesticides conventionnels pour des pesticides homologués biologiques. Le modèle entier devait changer. Je me suis rapidement intéressé à la permaculture, à l'agriculture biodynamique et à l'écologie en général. J'ai passé une grande partie de ma formation à chercher pourquoi chaque pratique agricole qui m'était enseigné n'était pas nécessaire dans un écosystème naturel, puis à chercher des solutions alternatives à ces problèmes. C'est vers la fin de ma formation en production horticole que j'ai découvert le concept de forêt nourricière. Une forêt nourricière, ou jardin-forêt, est une culture extrêmement diversifiée qui copie un écosystème naturel, autant en apparence qu'en fonction. Composée de 7 couches de végétations entre-reliées, une forêt nourricière, si bien organisée, peut s'avérer bien plus productive qu'une monoculture conventionnelle. Une telle culture, une fois bien établie, demande bien moins d'entretien qu'un jardin conventionnel, ne demande aucune application de pesticides, d'engrais ou d'autres amendements et est fondamentalement beaucoup plus stable et résistant. Ne sachant pas réellement par où commencer, j'ai ensuite passé quelques années à étudier le sujet, amassant diverses aptitudes et connaissances pouvant m'aider dans l'élaboration du projet Hesper. Un cours en lancement d'entreprise m'a aidé à développer plus concrètement le projet, mais un problème restait encore à résoudre : j'avais besoin d'une terre. J'ai longtemps hésité entre mon « pays natal », la Gaspésie, où les terres étaient bien plus abordables et la côte de Beaupré, attirante par sa proximité de la ville de Québec, mais aux terres bien plus dispendieuses. Finalement, Québec gagna, mais je devais maintenant trouver un moyen de financer l'achat de ma terre. La culture de micropousses s'avéra finalement être la solution parfaite et c'est avec celle-ci que je lançai le Jardin Hesper.